Bernadette
Quelle soirée ! Excellent film, et after bien agréable
Michèle
Un grand merci pour votre chaleureuse présence et vos
marques d'amitié qui m'ont beaucoup touchée et agréablement surprise.... Vous
me manquerez mais je reviendrai vous secouer le cocotier parfois avec des commentaires à la noix de coco et des sérieux aussi !
Alain
Bien aimé revoir ce film avec vous, l’énergie de la Rosetta
et des frères D.. Et le débat qui a suivi.
Danièle
Merci Michèle, le poste de remplaçante de présidente va être hyper dur à
tenir car une belette ne se remplace pas..
Film très beau bien que dérangeant.. Misère de la société
qui n'est que peu visible..
Cela me rappelle un passage à Paris dans un grand hôtel.. Nous
faisions la fête à 1h du matin au 4 eme sous sol,à l'entrée des parkings.. Une
personne a frappé dans la cloison, car elle voulait dormir.. Sans doute un employé
qui travaillait fort tard, sans locomotion.. La misère humaine n'est pas si
loin!!!
La programmation de l'année a permis de voir des films
difficiles mais cela m'oblige à voir des films que je n'aurais pas à priori
l'idée de voir..
Quant à mon rire à la fin du film, je me suis posé la question... j'assume qu'il
puisse gêner, mais là c'était le geste qui m'a fait rire, j'en oubliai le
contexte.
Pourtant je ne sais pas rire de tout.. certains humoristes
actuels me heurtent profondément.
Bon vent à toi Michèle, promis je te lancerai un beau galet
de mon prochain port d'attache .
Merci Alain pour ces épisodes agréables.. j'ai fait de gros
progrès en culture cinématographique..
Fabrizio Rongione, qui joue Riquet de la mobylette, à qui
Rosetta s'ouvre à la fin, a été récompensé pour l'un de ses spectacles
d'humoriste. La séquence finale du gaz qui s’arrête parce que la bouteille est vide, m'a fait penser au vieux
palestinien qui s'arrose d'essence à répétition dans "Le temps qu'il
reste" de Suleiman, qui n'arrive pas à allumer son allumette mouillée. Ou
bien au suicidaire solitaire de "Rumba" sur la voie
ferrée désespérant d'y attendre un train qui ne vient pas, l'entend passer à l'instant même où il descend du ballast. Raté !
Au plus noir du noir il nous arrive en observant les
circonstances sans leur donner du sens, en les regardant telles quelles, de
faire ce pas de côté où tout d'un coup tout s'allège, tout sourit. C'est dans
cette capacité à voir l’événement sur deux faces d'un équilibre - entre
s'arc-bouter pour ne pas tomber dans le trou de la misère ou au contraire
"se lâcher" - que je trouve les Dardenne mystiques au plus près
du réel de leurs personnages.
La réalité de chacun est aussi bien l'effet de tous les personnages. Dans le sens où leur situation
s'inverse : celui qui avait un job le perd tandis que l'autre le prend. Aussi bien chacun d'eux tour à tour tombe dans la rivière au point de s'y noyer : jolie métaphore du
trou et de cette inversion. Et c'est même ça qui est fort : pas besoinde créer de la métaphore, elle surgit d'elle-même de la situation et de la rigueur de sa mise en scène. Qu'il y ait des effets de "communauté" dans l'arrangement des
circonstances et de la société, c'est ce qui revient sur le devant de cette mise
en scène. On fait semblant que le chômage soit une fatalité, une donnée
naturelle, alors que les Dardenne montrent qu'il dépend d'un système qui n'est pas en dehors de ceux qui l'anime. Sur le mode
de "si c'est lui qui est au chômage alors je n'y suis pas" et inversement. Les deux réalisateurs s'emploient à trouver le point d'inversion de la logique, à la rendre rigoureusement réversible ; ce qu'elle est en réalité, sauf que dans la conception du monde, dans l'idéologie du monde, tout est fait pour qu'elle ne le soit pas réversible. C'est le semblant qu'elle ne le soit dans le regard de pitié que nous adressons aux "miséreux". Face à ce semblant les Dardenne en construise un autre pour leurs personnages. Dans "Le gamin au vélo" c'est pareil. La réversibilité c'est l'amour. Il n'a pas besoin de se dire, de s'expliquer. Nous n'avons pas besoin de comprendre. C'est là, il est là. Même dans la rage. C'est une thématique identique
à 15 ans de distance de deux personnages dans des positions différentes, des
caractères différents et aux comportements différents : Rosetta et Sandra de
"Deux jours une nuit". Dont on aime la rage et l’égoïsme ou au contraire
l'humilité et la solidarité.
Danielle , voilà ce à quoi je tends ; en accord avec Alain
bien sûr : prendre le risque de choquer, de déstabiliser pour ouvrir et donner
à découvrir.
"Une belette ne se remplace pas" mais si, mais
si... par un mirliton, un chaperon ou un p'tit cochon !!!!
Les Dardenne, des humanistes qui ne font pas ouvrir la boîte
à mouchoirs de manière facile. Des réalisateurs dont j'admire l'exigence, une
poésie à fleur d'images ; leur réalisme social est politique sans être
discours. On est sonnés mais pas assommés.
Rosetta, tout comme Sandra, se battent pour être respectées.
Riquet, lui aussi se bat, lui aussi est dans une forme de précarité; il sait
Rosetta avant même de lui parler...
Commentaires croisés du loup et la belette ( ben oui j'ai
pris un coup hier !!!) Plus c'est idiot, plus je rigole !!! Bon, ben je ne suis
pas raccord du coup, tant pis !
Elise
Un film difficile... Contrairement à "Deux jours, une nuit", j'ai eu
beaucoup de mal à trouver de l'espoir, de la lumière... Il prend aux tripes ce
film... Et la fin est incertaine... inattendue... Trop triste pour moi...
Mais quelle beauté, quelle poésie : j'ai aimé ses
aller-retours dans la forêt, le cours de danse... et lorsqu'elle se chauffe ce
ventre qui là, fait tant souffrir...
Il manquera toujours une Belette au cinéclub : une Belette
blagueuse, une Belette rieuse, une Belette curieuse et bien sûr, une Belette
partageuse : merci Michèle pour tout ce que tu nous a donné à vivre, à lire, à
découvrir... Pour tes commentaires souvent drôles, parfois émouvants,
surprenants aussi, et toujours pertinents...