Réalisé par Sylvain Estibal
Avec Sasson Gabai, Baya Belal, Myriam Tekaïa
Comédie Durée : 01h39
Année 2011
Résumé : Après une tempête, Jafaar, un pêcheur palestinien
de Gaza, remonte par hasard dans ses filets un cochon tombé d’un cargo. Bien
décidé a se débarrasser de cet animal impur, il décide toutefois d’essayer de
le vendre afin d’améliorer son existence misérable. Le pauvre Jafaar se lance
alors dans un commerce rocambolesque et bien peu recommandable…
Dans cette tragi-comédie, l’ensemble du petit peuple de
Gaza, coincé entre sa misère absolue au quotidien, les contraintes des
militaires Israéliens et le diktat des barbus aux commandes, est représenté par
ce pauvre pêcheur dont l’unique souci est de survivre au jour le jour et qui,
pour cela, est prêt a tout. Jafaar, dans une permanente dérision de lui-même,
même dans les moments tragiques, évolue dans cette histoire a l’humour mordant…
et nous laissera espérer que si l’on peut s’entendre, malgré toutes les
différences, à l’échelle individuelle, on peut s’entendre in fine, à l’échelle
collective.
Une séance réglée comme une horloge :
Il faut être à l'heure, 19h30.
Nous recevons votre obole (3,5 euros) devant la salle - car nous réglons de façon globale le Katorza.
Apporter svp la monnaie 3,5 euros (nous sommes entre 20 et 30 personnes).
Nous rentrons en salle à 19h45
le film est à 20h
Pour s'inscrire nous envoyer un email : lasagessedelimage@free.fr Puis rendez-vous jeudi devant la salle à 19h30 avec votre monnaie (3,5 euros). Katorza : rue Racine (à gauche du Théâtre Graslin).
Après la sortie, des commentaires
Un
grand merci pour l'orga de cette sortie. Film émouvant, drôle, sensible, intéressant, riche, beau... que demander
de plus ? Bref, très belle soirée... merci à toi et à l'asso "Sagesse de
l'image". A une prochaine sans aucun doute ! V.
Un bon film en effet qui soulève des
questions de fond, dénonce l'absurdité et la cruauté de la situation par le
burlesque. On rit, on est dans l'empathie aussi. J'ai pensé aux grands comiques
burlesques et j'ai aimé l'enfant fragile, grave et léger qui se cachait
derrière Jafaar, pris dans un étau ; plus ou moins manipulé, qui a quand même
un sursaut pour se prendre en main. J'ai aimé les rapports établis entre lui et
Yelena, et avec le petit garçon. Je garderai en mémoire les scènes où seul, il
crie face à la mer; où sur son vélo il baguenaude en zig-zag, léger, tel un
petit garçon et celle où il est avec sa femme; à face à face : ensemble avec
tout l'amour qu'ils se portent ; enfin maladroitement ils se le signifient. Ils
sont beaux dans cette scène; ils sont eux pour de fugitifs instants volés à la
réalité implacable, sinistre, désespérante.
Je n'ai pas apprécié le message sirupeux de la fin. Seules
les images suffisaient, à mon avis. Nous n'avions pas besoin d'explication. Les
danseurs, victimes de la guerre et les spectateurs, victimes aussi.. des deux
côtés, victimes. Mais pris dans un engrenage dont personne ne voit l'issue.
Joli film ,un peu léger ,de bons acteurs et de belles images sur la fin
Nous avons un peu choisi ce film de cette façon : quel
serait celui que nous pourrions voir à plusieurs que nous ne serions peut-être
pas aller voir tout seul.
la légèreté n'est-ce pas sa qualité - une gageure surtout
dans le lourdingue de la situation proche de l'absurde, et des burlesques qui
s'y connaissent dans l'absurde.
Ce qui les caractérisent bien qu'ils soient tous différents,
c'est bien sûr le gag physique,le slapstick -ici les gifles par exemple, la
contestation des lois aussi bien sociales que naturelles, la scatologie, et
bien sûr la proximité très grande de l'univers de l'enfant. Le burlesque aimant
les enfants, et étant lui-même un enfant grand.
Oui excellent une découverte pour moi ce cochon, je trouve
qu'il joue vachement bien, mon cousin éloigné Ratanplan me dit qu'il ne
souvient pas de ce cochon dans "la visite de la fanfare ?
Sylvain Estibal le réalisateur dans Critikat :
"j’ai voulu croiser les identités, de prendre Sasson
Gabay l’Israélien pour jouer un Palestinien ou Myriam, qui est tunisienne, pour
jouer une Israélienne… "