the Host de Joon-Ho Bong


En marge du festival des 3 Continents

The host (1h 59min)
de Joon-Ho Bong 2006

Résumé : A Séoul, au bord du fleuve Han, les Park tiennent un petit snack qui permet à Hie-bong, le patriarche, de subvenir aux besoins de sa famille : Kang-du, son fils aîné lymphatique, Nam-joo, sa fille championne malheureuse de tir à l'arc, Nam-il, son fils cadet au chômage, et Hyun-seo, l'adorable fille de Kang-du. Leur quiétude est brusquement balayée le jour où un monstre aquatique, fruit de la pollution des eaux par l'armée américaine, surgit de la rivière et détruit tout sur son passage. Toute la zone est rapidement ravagée. Dans leur fuite, les Park ne peuvent empêcher la bête d'enlever la petite Hyun-seo. Devant l'incapacité des autorités à leur venir en aide, ils décident de sauver la fillette par eux-mêmes...


Mon commentaire après notre sortie au Cinématographe :
Il s'agit d'un conte de Perrault mâtiné d'ironie et d'humour. Ce film, depuis son départ, on ne peut pas le prendre au premier degré, mais on s'y fait quand même prendre car c'est du très bon cinéma. Son registre principal c'est le grotesque, au sens de l'effort pour exister des personnages qui monte en puissance quand leur environnement familial est déstabilisé. C'est constamment métaphorique sans que l'on sache au justement de quoi c'est la métaphore. Très différent en émotions, registres (comédie mélodrame), avec des arrière-plans politiques. Et des références cinématographiques à la périphéries : j'ai pensé à Fellini pour le grotesque, mais aussi à Kubrick avec le savant fou...encore d'autres.. Il y a une réflexion sur l'innocent et le monstre qui me semble profonde. Deux sorte de monstres au fond par rapport à la norme en tant que domination économique et politique qui est, elle, le vrai 3ème monstre. Enfin j'ai pas mal ri.

Et mon commentaire avant de l'avoir revu :
"The host" est plus fantasque que fantastique ou d'horreur. Les Sud-coréens, régime et histoire oblige, ont un penchant politique certain mais aussi pour la métaphore affirmée. Faudrait voir à la saisir ? et bien je veux mon neveu, accroche toi, elle nous glisse entre les doigts comme le principe métonymique du film à la puissance X. Tout nous conduit à la laisser ouverte, elle le reste c'est ça qui est beau. Presque de l'art pour l'art qui aurait un motif mais on ne sait lequel à l'instar du secret de l'existence. Le monstre c'est l'archétype du transitionnel, pas qu'une tête de bite, un Rosebud, gentil gentil le chien-chien Cerbère et cruel, revers de l'innocence qui ne laisse ni la lune ni l'autre apprivoiser. Du cinéma échelé du milieu de la tempête. Qui imprime, je me demande encore pourquoi . C'est aussi le cas avec Snowpiercer et on le verra avec Mother.

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