programme de la soirée :
"La petite vendeuse de soliel de Djbril Diop Mambety 1999
"Dewenety" de Dyana Gaye 2006
"Le clandestin" de Zéka Leplaine 1996
Nos commentaires
Danielle
Le sourire, le regard de la petite fille que j'ai simplement
envie de prénommer Soleil sont
magnifiques.
Ce petit bout de femme, a une force incroyable. On ne peut que se plier devant sa détermination
toujours sereine. J'aimerai en rencontrer plus souvent, de ces spécimens.
Merci à tous pour les échanges toujours intéressants, lors
des soirées.
Une mention spéciale ce soir pour le couple qui nous a
enseigné sur certains rites. Si j'entends "grand mère" je ne serai
plus offusquée.
Merci Alain pour tes programmations, qui ont été chaque fois
pour moi une découverte.
Je sais que je vais chercher dans mon nouveau lieu, une
association qui œuvrera dans le même sens.
Amicalement au revoir à tous, Danielle
Alain
Je voudrai saluer Danielle.
Comme
Silly et Dewenety j'ai apprécié ton caractère bien trempé avec tout ce
que celui-ci nous aura apporté. Sur deux ans nous avons appris à prendre
nos marques, à laisser filer la parole, même hors du contexte du film
et bien sûr à revenir au film. C'était le jeu. Nous ne t'avons pas appréciée qu'à l'oral d'ailleurs, à l'écrit aussi : tes commentaires que tu as
laissés régulièrement sont bien sentis sur les séquences du film.
Même
si ce n'était pas l'une de nos sorties, j'ai aussi apprécié ton
intervention au Katorza lors de l'avant première du film de Mariana
Otero "A ciel ouvert" . Nous avons accepté tes résistances à l'égard de
certaines formes cinématographiques, tes émotions, ta sensibilité.
J'espère qu'on te reverra, ce n'est pas une
rubrique nécrologique !! Notamment si on se repasse comme j'y compte :
"A ciel ouvert" aussi bien que "Pina" de Wim Wenders sur l'une des
séquences duquel tu avais bloqué. Ça montre la force du cinéma en tant
qu'art, aussi bien que ta sensibilité. Ce que nous y projetons tous et
toutes personnellement dont le respect est notre ligne. Qu'on soit
bouleversé et qu'on l'exprime...
Rami
Vraiment intéressant :
Elise
La petite vendeuse, comme Dewenety sont beaux... Ils donnent
la pêche et nous remettent à notre place face à nos petits tracas... Je les ai
trouvé rayonnants (comme le soleil) et je pense que c'est parce qu'ils sont
debout, ils sont en vie et sont heureux de vivre : ils ne sont pas miséreux,
malgré la rue, le handicap...
Dans le troisième film, mon attention a été capté dès le
début par la bande son : c'est curieux : pendant la course poursuite entre les
containers chaque fois que le personnage freinait il y avait un bruit de freins
de voiture... J'ai rêvée où quoi ? et lorsqu'il essaie de voler un fruit, la
réponse de la vendeuse c'est un aboiement... j'ai trouvé ça assez génial comme
idée : ça rajoute à l'absurdité...
Merci à tous pour les échanges qui ont suivis... C'est
riche...
Danielle
Elise quand tu dis qu'ils sont debout,la scène de
"Soleil"tombée dans la descente du garage est venue comme une
évidence...malgré la difficulté elle se relève toujours!!
Elise
Oui, elle est déterminée... Tout comme Wadjda, que j'ai
découvert hier soir, qui va se battre pour obtenir un vélo à elle, malgré
l'interdiction faite aux femmes...
D'ailleurs, la petite vendeuse de Soleil : la première
réaction des garçons a été de lui dire que les filles ne vendent pas de
journaux : en fait, dans ce cas-là, son handicap n'est pas d'avoir une jambe de
bois mais d'être une fille...
Petite page de pub : Dimanche soir sur France 2 : "Le
gamin au vélo" des frères Dardenne... A voir ou à revoir...
Alain
Danielle, la séquence magnifie la relevée de Silli. On la
voit à plusieurs reprises se relever ; au final quand elle n'a plus sa
béquille, c'est à deux à deux pour former un bel équipage... ce dernier plan
est une métaphore inondée de la lumière dorée. J'ai aimé voir avec vous ce film, la même
émotion que celle de "Deux jours et une nuit".
Oui Elise le bruit des freins de voiture était un effet
intentionnel de burlesque "slapstick" (le bâton frappe et relie deux
protagonistes de la farce comme dans les numéros de clowns).
Et les grands esprits se rencontrent sur la détermination
des personnages pour ce qui est de notre sujet du refus de la misère. Le lien
entre la petite vendeuse et Wadjda la fille au vélo, qui ont un caractère bien
trempé, est intéressant. Le récit de Joseph Wresinski que nous a envoyé Jean de
ATD Quart Monde va dans ce sens d'une "détermination". On notera
cette absurdité qui inquiète les économistes : Les "pauvres" et les
"femmes" sont deux catégories dans une position de soumission et de
"minorité" par rapport à une majorité qui a le pouvoir alors qu'ils
sont les plus nombreux sur la planète. Et à ces deux catégories ne pourrait-on
pas ajouter celle des enfants et des étrangers (suite à notre dernier court
d'hier et à une séance que nous avions faite avec la Cimade ?
Michèle
Grosses bises Danielle; merci pour les bonbecs, les fleurs de ton jardin, les légumes de Nantes Une association comme la Sagesse de l'image, jamais tu n'en trouveras ailleurs !
Je rebondis sur le détermination : à lire l'entretien dans Télérama de Eddy Louis ; l'auteur de " en finir avec Eddy Bellegueule". Je l'ai lu hier soir et j'ai trouvé ses propos, son point de vue, intéressants à ce sujet. Notamment, en avons-nous pleinement conscience ? Sommes-nous vraiment pleinement conscients d'être victimes de soumission quand nous le vivons ? Comment se débarrasser des clichés qui collent à la peau, des renvois aux images préfabriquées et ne correspondant pas à la réalité de la personne ; bref comment arriver à cesser de se " justifier" constamment.
Wadja se bat pour avoir le plaisir de faire du vélo mais le fait-elle parce qu'elle est fille vivant dans un pays interdisant cette pratique aux femmes, donc comme une rebelle ?
Ou le fait-elle juste parce qu'elle est têtue, enfant qui veut vivre son rêve ? As-t-elle pleinement conscience de son état de future femme aux droits limités ?
la belette blabla, a encore ramené sa fraise...
Martine
J'ai apprécié le réglisse de l'entracte. Bon vent .
Emerveillée par ce récit allégorique "la petite vendeuse de soleil", au si joli sourire ; j'ai aussi aimé cette image où faute de béquille, elle se laisse porter par son ami (magnifique personnage) pour continuer à deux. j'ai en mémoire - de longue date-- un passage de l'Evangile (lequel ????) "les frères qui m'ont porté. Belette ??? quel plaisir de te lire. Je réfléchissais à Wadja, la gentille et déterminée REBELLE, au moment où tu envoyait ta bafouille. "clichés qui collent à la peau". A méditer.
Elise
Merci pour la fraise, Michèle...
Pour répondre à ta dernière question : je pense que Wadjda le fait parce qu'elle est têtue, principalement... Mais par contre, ça ne l'empêche pas d'avoir conscience de sa futur vie, parce qu'elle ne perd pas une miette de ce que vit sa mère et je l'ai trouvé aussi très observatrice du comportement de la directrice de l'école...
Alain
Si tu ne vas pas à la Sagesse la sagesse viendrazatoi. Retour de la fraise de belette que j'aime ça fait plaisir ! Je suis vos remarques sur "Wdjada". Les enfants sont à double tranchants dans l'exigence. Intraitables et inhumains, sans arrêt nous passons nos paroles et notre regard tendre, intraitable à proportion de leur tyrannie, pour les adoucir. Leur caractère tyrannique et inhumain on a des exemples au cinéma dans les années 60 : "Sa majesté les mouches" de Peter Brook et "le villages des damnés" de Rolf Rillla
Wresinski nous dit qu'il ne suffit pas de citer les évangiles ni de faire la charité pour être chrétien (message super subliminal ). C'est tout le paradoxe dans l'exigence. Que ta flamme soit celle de la tendresse plutôt que ta réaction. Le sens du pardon je le vois ainsi : peu importe les excès si on en arrive à un même plan. Mes excès sont là pour ce plan. Ce que Wresinski amène c'est que l'amour dont on nous serine réside dans le fait qu'il mette sur un même plan. La force des paraboles en ce qu'elles mettent en acte de la réversibilité, la logique imparable de la réversibilité. Il n'y pas pas eux et nous. Eux c'est nous et nous c'est eux. At last du paradoxe : ce n'est rendu possible que parce je ne m'y assimile pas. Si l'amour a une longueur d'avance, (il est premier c'est un fait, à défaut le la petit-e d'homme-femme meurt) d'avance il enveloppe mais n'est pas joué. Il y faut aussi de la négation, du refus voire de la révolte si tant qu'elle n'est pas prise dans le regarde de l'autre tout est là. Quand on traite l'instit la directrice (peut-être le plus beau personnage de wadjda ) - comme Vinci - de salope c'est cuit, on est pris dans les filet de sa reconnaissance. L'amour de soi plus fort que l'amour propre. Il y a du moi idéal qui renvoie à une autorité (que l'on a dit hier naturelle oui ! mais alors au sens spinoziste alors de "deus sive natura", sinon vous avez déjà vu un loup rire ? Non l'amour est premier mais le refus lui succède de suite après. La révolte, condition d'une affirmation plus grande, d'un oui plus grand que l'amour où l'amour se met à aimer parce qu'il a intégré le non. Il faut accepter que moi Silli, je sois au côté de ce pauvre couillon de garçon plein de stéréotypes qui me tyrannise et qu'en plus je le lui formalise en levant ma béquille comme un doigt d'honneur Ce que l'on voit dans le film. Il en faut parfois du temps avant que nous créions un plan commun. Quelquefois c'est plus rapide : il suffit de dire NON ! Il est écrit quoi sur mon front, "victime" peut-être ?!!
Michèle
Grosses bises Danielle; merci pour les bonbecs, les fleurs de ton jardin, les légumes de Nantes Une association comme la Sagesse de l'image, jamais tu n'en trouveras ailleurs !
Je rebondis sur le détermination : à lire l'entretien dans Télérama de Eddy Louis ; l'auteur de " en finir avec Eddy Bellegueule". Je l'ai lu hier soir et j'ai trouvé ses propos, son point de vue, intéressants à ce sujet. Notamment, en avons-nous pleinement conscience ? Sommes-nous vraiment pleinement conscients d'être victimes de soumission quand nous le vivons ? Comment se débarrasser des clichés qui collent à la peau, des renvois aux images préfabriquées et ne correspondant pas à la réalité de la personne ; bref comment arriver à cesser de se " justifier" constamment.
Wadja se bat pour avoir le plaisir de faire du vélo mais le fait-elle parce qu'elle est fille vivant dans un pays interdisant cette pratique aux femmes, donc comme une rebelle ?
Ou le fait-elle juste parce qu'elle est têtue, enfant qui veut vivre son rêve ? As-t-elle pleinement conscience de son état de future femme aux droits limités ?
la belette blabla, a encore ramené sa fraise...
Martine
J'ai apprécié le réglisse de l'entracte. Bon vent .
Emerveillée par ce récit allégorique "la petite vendeuse de soleil", au si joli sourire ; j'ai aussi aimé cette image où faute de béquille, elle se laisse porter par son ami (magnifique personnage) pour continuer à deux. j'ai en mémoire - de longue date-- un passage de l'Evangile (lequel ????) "les frères qui m'ont porté. Belette ??? quel plaisir de te lire. Je réfléchissais à Wadja, la gentille et déterminée REBELLE, au moment où tu envoyait ta bafouille. "clichés qui collent à la peau". A méditer.
Elise
Merci pour la fraise, Michèle...
Pour répondre à ta dernière question : je pense que Wadjda le fait parce qu'elle est têtue, principalement... Mais par contre, ça ne l'empêche pas d'avoir conscience de sa futur vie, parce qu'elle ne perd pas une miette de ce que vit sa mère et je l'ai trouvé aussi très observatrice du comportement de la directrice de l'école...
Alain
Si tu ne vas pas à la Sagesse la sagesse viendrazatoi. Retour de la fraise de belette que j'aime ça fait plaisir ! Je suis vos remarques sur "Wdjada". Les enfants sont à double tranchants dans l'exigence. Intraitables et inhumains, sans arrêt nous passons nos paroles et notre regard tendre, intraitable à proportion de leur tyrannie, pour les adoucir. Leur caractère tyrannique et inhumain on a des exemples au cinéma dans les années 60 : "Sa majesté les mouches" de Peter Brook et "le villages des damnés" de Rolf Rillla
Wresinski nous dit qu'il ne suffit pas de citer les évangiles ni de faire la charité pour être chrétien (message super subliminal ). C'est tout le paradoxe dans l'exigence. Que ta flamme soit celle de la tendresse plutôt que ta réaction. Le sens du pardon je le vois ainsi : peu importe les excès si on en arrive à un même plan. Mes excès sont là pour ce plan. Ce que Wresinski amène c'est que l'amour dont on nous serine réside dans le fait qu'il mette sur un même plan. La force des paraboles en ce qu'elles mettent en acte de la réversibilité, la logique imparable de la réversibilité. Il n'y pas pas eux et nous. Eux c'est nous et nous c'est eux. At last du paradoxe : ce n'est rendu possible que parce je ne m'y assimile pas. Si l'amour a une longueur d'avance, (il est premier c'est un fait, à défaut le la petit-e d'homme-femme meurt) d'avance il enveloppe mais n'est pas joué. Il y faut aussi de la négation, du refus voire de la révolte si tant qu'elle n'est pas prise dans le regarde de l'autre tout est là. Quand on traite l'instit la directrice (peut-être le plus beau personnage de wadjda ) - comme Vinci - de salope c'est cuit, on est pris dans les filet de sa reconnaissance. L'amour de soi plus fort que l'amour propre. Il y a du moi idéal qui renvoie à une autorité (que l'on a dit hier naturelle oui ! mais alors au sens spinoziste alors de "deus sive natura", sinon vous avez déjà vu un loup rire ? Non l'amour est premier mais le refus lui succède de suite après. La révolte, condition d'une affirmation plus grande, d'un oui plus grand que l'amour où l'amour se met à aimer parce qu'il a intégré le non. Il faut accepter que moi Silli, je sois au côté de ce pauvre couillon de garçon plein de stéréotypes qui me tyrannise et qu'en plus je le lui formalise en levant ma béquille comme un doigt d'honneur Ce que l'on voit dans le film. Il en faut parfois du temps avant que nous créions un plan commun. Quelquefois c'est plus rapide : il suffit de dire NON ! Il est écrit quoi sur mon front, "victime" peut-être ?!!