Nous inaugurons nos séances de
pré-visionnage sur le quartier Bottière
Le lundi 1ier Mars
à 20h
Avec ce film de Coline Serreau
Au C.I.S. (Centre d’Innovation Sociale)
Avenue des Amandines
(A l’angle de la rue du Croissant et route de Ste Luce, en face la station Esso, bâtiments bas avec de jolis dessins)
Film présenté par Patrick BAHEUX
Débat animé par Alain ARNAUD
Communication : Audrey SCAVINER
compte rendu de la séance du lundi 1ier mars
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La séance de ce lundi soir a été une réussite incontestable pour les participant(e)s et pour nous. Nous avons réussi à faire cercle autour du film sur un même plan d'existence malgré des positions différentes.
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Nous avons plus que rempli nos attentes. 25 personnes présentes environ. Le film a provoqué de grands rires joyeux pour ses passages les plus drôles puis a été applaudi au final.
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Le débat s'est prolongé tard. (Arrivés à 20h nous avons quitté les lieux à minuit environ). Un débat chaleureux et respectueux de la parole et des apports précieux de chacun(e). Malgré des divergences de point de vue sur la situation de la société actuelle ; sur la façon de s'y projeter pour aller dans le sens de son ouverture, face aux pressions médiatiques, environnementales et industrielles.
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Les personnes présentes sont venues selon les différents réseaux que nous avions sollicités : Réseau Echange de savoir, "On va sortir", "Justice climat", des partenaires du "Centre d'Innovation Sociale", et quelques personnes du quartier Bottière informées par eux. Ce croisement correspond à nos objectifs pour ces séances - voir ci-dessous Voir aussi plus bas, la réaction de deux participantes sur le film.
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Nous comptons renouveler cette expérience. Une périodicité bimestrielle nous semble pour l'instant raisonnable.
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Objectifs :
Nous souhaitons faire de ces séances de prévisionnage au C.I.S un rendez-vous régulier - les ouvrir aux habitants du quartier qui peuvent être intéressés.
L'objectif est aussi de rassembler différents acteurs dans un cercle de discussion afin de délier les axes de débat. Ici pour La belle verte il s'agit d'introduire un débat sur son allégorie écologique - avant sa projection au restaurant social 16 rue Pierre Landais sur l'île de Nantes - le vendredi 5 Mars.
Le pré-visionnage est en quelque sorte une avant-première, pour d'autres projections. Ces séances serviront aussi à programmer d'autres films que nous pourrions tourner sur plusieurs lieux - dont les structures sociales et culturelles de la Bottière.
Croiser les publics :
Il peut y avoir d'autres participants extérieurs au quartier : des membres actifs du réseaux d’échanges réciproques de savoirs. Ou du réseau On va sortir, ou d'autres réseaux plus militants en matière d'écologie. Le but de notre association est de croiser les publics autour du film.
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Des commentaires après la séance :
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Claudine :
"Ce film présenté en allégorie recèle plein d'enseignements. Les enfants que la publicité et le monde de consommation excessive visent en priorité, encouragés par des parents adulescents***, seraient sûrement recentrés sur des valeurs plus essentielles si ce genre de conte drôle et ludique était plus souvent abordé.
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Cependant il ne rassure pas sur la capacité à résoudre nos dualités sagesse et frénésie. D'un côté une planète en conflit en perte de repère, de respect, en avidité de superflu. D'un autre côté, une planète égalitaire et harmonieuse, en transmission, en décroissance, mais avec des règles que l'on pourrait considérer comme une entrave à la liberté individuelle, le nombre de procréations étant décidé par le groupe, certes pour de bonnes raisons, mais....... l'arrivée d'un CD rock peut tout faire basculer aussi... Je stoppe là, trop à dire encore...
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Nos paradoxes sont richesse et entrave. Merci pour cette soirée "réfléchissante". .
*** l’adulescence : Selon le psychanalyste Tony Anatrella, c'est le prolongement de l’adolescence en dépit de l’entrée dans l’âge adulte. Adulescents se dit kidults en anglais. Un terme forgé semble-t-il par les publicitaires et les médias, qui nourrissent un intérêt particulier pour ce public réputé hyperconsommateur (mode, produits culturels, sorties…).
Michèle :
. Ce film est riche en niveaux de "lecture". Mais utiliser la farce est très original pour faire passer ce genre de message et ça passe. Touchés par les multiples émotions que suscite La belle verte, les spectateurs acceptent aisément l'image d'eux-mêmes ainsi réfléchie. Ils peuvent alors se poser la question, les questions quant à leur société, leur devenir, leurs comportements, leurs besoins et désirs profonds. . .
J'aime la manière non-violente de Coline Serreau d'emmener les spectateurs vers une profonde réflexion car il n'y a ni moralisation, ni culpabilisation. Elle nous tend le miroir et nous laisse cheminer à notre rythme. Grâce à elle, la fraîcheur, l'utopie et le rire sont synonymes de "révolution". Faisons-la d'abord en nous, je crois que c'est ce qu'elle a souhaité nous dire.
La dualité est inévitable dit-elle, et le CD est le symbole de la vigilance dont nous devons tous faire preuve, au quotidien. . Les terriens que nous sommes aspirent à l'élévation de l'âme et se détacher des triviales tâches pour assumer nos besoins primaires : soyons donc aériens et rejoignons-la pendant quelques temps sur son trapèze... nous prendrons la hauteur nécessaire pour mieux réfléchir. Belle soirée, riches échanges ; j'en veux encore des comme ça ! merci aux chefs d'orchestre.
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Résumé du film :
Quelque part dans l'univers existe une planète dont les habitants évolués et heureux vivent en parfaite harmonie. De temps en temps quelques-uns d'entre eux partent en excursion sur d'autres planètes. Curieusement, depuis deux cents ans plus personne ne veut aller sur la planète Terre. Or un jour, pour des raisons personnelles, une jeune femme décide de se porter volontaire. Et c'est ainsi que les Terriens la voient atterrir en plein Paris.
Il s’agit de trouver ensemble des pistes de débat sur le film. Cette séance de travail est ouverte à tous ceux qui s’intéressent à l’environnement, au sort de notre planète et au cinéma.
Le film aborde les thèmes de la fable philosophique, de l’anticonformisme, de l’écologisme, de la décroissance, du féminisme, de l’humanisme, du pacifisme, des valeurs sociales ou encore du rejet des technologies nuisibles au travers de dialogues ou de situations humoristiques.